Itxassou : Alexandre Hurel mène l’enquête sur les pas de Roland.

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Dans son livre, Alexandre Hurel décrypte le mythe de Roland et la bataille de Roncevaux. © Crédit photo : DR

Il n’est ni Sherlock Holmes, ni Hercule Poirot, mais simplement un passionné d’histoire. Alexandre Hurel est un éditeur indépendant. Il tire de sa formation académique une vraie curiosité pour les mythes et histoires à élucider. En écrivant son ouvrage intitulé « Mythes et histoire de Roland et de Roncevaux » (Éditions Arteaz et Pimientos), il questionne et mène l’enquête sur une bataille qui fascine : que s’est-il vraiment passé le 15 août de l’an 778 ?

Sur plus d’une centaine de pages, il s’efforce de démêler le vrai du faux, avec des photos de paysages, de gravures, de tableaux, d’objets et de textes.

Pour rappel, l’armée de Charlemagne, de retour de Saragosse serait tombée dans un traquenard à Roncevaux (Roncesvalles). Tous seraient alors tombés, et Roland en dernier. Depuis des millénaires, les rumeurs enflent. Charlemagne lui-même a participé au tabou autour de cette affaire : « Il ne s’est rien passé dans les Pyrénées », a-t-il déclaré.

Des thèses variées

Alexandre Hurel décompose sa réflexion en plusieurs chapitres, où l’on peut découvrir, entre autres : « Roland le croisé, Roland le courageux, Roland le poilu, Roland le combattant, Roland le Pyrénéen ». Au fond, Roland de Roncevaux ne serait-il pas le mirage d’une France conquérante et glorieuse, pour masquer une déroute carolingienne qui ne dit pas son nom ?

À Itxassou, l’auteur se rend sur le Pas de Roland, pour faire face à la légende basque. Cette dernière raconte que Roland serait passé par ce col, avec son épée nommée Durandal. Complètement aux abois, il aurait sonné le cor pour prévenir l’empereur.

D’autres thèses affirment qu’un combat mortel aurait lieu entre chrétiens et musulmans, après une affaire de trahison impliquant le gouverneur de Saragosse, Ibn Al-Arabi. Au retour, les Basques des montagnes et les musulmans auraient tendu un piège à son armée. Plus tard, l’intelligentsia carolingienne édictera « La chanson de Roland », faisant référence au sacrifice du combattant. Pour Alexandre Hurel, le mystère semble levé.

Pierre-Alexandre Carré
sudouest.fr