Le 10 juillet, les enfants de la crèche Lekuonean d’Itxassou n’ont pas été perturbés par la visite d’une douzaine d’adultes. Maire et adjointe recevaient le président du Conseil départemental, les deux conseillers du canton et deux autres élus, Sandrine Lafargue, déléguée au développement durable en charge du programme Bio et local, labels et terroir, et Annick Trounday, déléguée à l’enfance, la famille et la santé avec la responsabilité des crèches.

Depuis 2010, le Département veut développer les circuits courts dans les services de restauration collective de tout âge et Itxassou marque la barre symbolique du 100e établissement à adhérer à ce programme.

 

4 millions de repas servis

 

La directrice, Laurie Martin, n’a pas manqué de faire visiter la cuisine en rappelant qu’une partie du projet porte sur la qualité de l’alimentation avec des animations pédagogiques quotidiennes pour sentir, goûter, un atelier pâtisserie et un potager extérieur. Les maraîchers bio locaux sont la priorité pour livrer de petites quantités.

Sandrine Lafargue a annoncé que le programme, ouvert cette année aux crèches, connaît un franc succès avec l’adhésion de 25 structures. Elle a aussi rappelé que près de 4 millions de repas de qualité ont été servis en restauration collective à des bénéficiaires nombreux et divers : 16 000 collégiens, 5 500 écoliers, 775 enfants en crèche ainsi que 2 200 personnes âgées et handicapées.

Vendus en direct

Le Département accompagne 121 établissements dans cette démarche. Il a construit huit réseaux de producteurs qui s’engagent à fournir des produits locaux de qualité, produits et transformés dans les Pyrénées-Atlantiques, vendus en direct à la restauration collective. 90 ont, d’ores et déjà, contractualisé dans des filières diverses (laitière, viande bovine, ovine, porcine, pêche, maraîchage et pain).

Annick Trounday a soutenu cette manière de cuisiner dans les crèches, sans omettre de rappeler le financement qui accompagne ce programme.

Pour le président, Jean-Jacques Lasserre, l’exercice est faisable avec des prix de revient contenus, alors que comme l’a rappelé Isabelle Pargade, élue du canton, de nombreux producteurs sont prêts à répondre à la demande.

 

Joseph Maya - sudouest.fr