Itxassou : il retrouve sa chienne battue à mort, 40 jours après sa disparition.
Une plainte contre X a été déposée auprès de la gendarmerie pour actes de cruauté envers un animal. © Crédit photo : Illustration AFP / Jeff Pachoud
Le 26 décembre, un habitant d’Itxassou a découvert sa chienne de 9 mois, morte, posée dans un champ, à côté d’un autre chien, lui aussi décédé. Il a porté plainte contre X pour acte de cruauté envers un animal
Samuel Scafarto contient difficilement son indignation. Le 26 décembre, cet habitant du quartier de la gare, à Itxassou, a retrouvé sa chienne de 9 mois, morte, la tête posée sur une clôture dans un champ distant d’à peine un kilomètre de chez lui. Un second chien, celui de sa voisine, est retrouvé dans le même état, à quelques pas. « J’étais persuadé qu’elle avait pris une balle dans la tête », raconte-t-il, la voix tremblante. Ce jeudi 30 décembre, il a porté plainte contre X auprès de la gendarmerie pour actes de cruauté et le vol d’animaux domestiques. La seconde victime, propriétaire du second chien, devrait aussi être entendue.
Samuel a redescendu sa chienne jusque chez lui, a fait venir un vétérinaire pour établir un certificat de décès et pour comprendre ce qui avait pu arriver à son animal. On ne lui a pas tiré dessus, « mais elle a été battue à mort puisque son corps est en réalité couvert d’hématomes et qu’elle a subi une fracture de la hanche, comme le dit le rapport vétérinaire », explique son propriétaire.
Brebis attaquées
Avant de la retrouver le lendemain de Noël, voilà quarante jours que cet habitant était à la recherche de cette chienne, mais aussi d’une plus vieille, âgée de six ans. Elles avaient pris la tangente le 13 novembre dernier, avec un chien mâle du voisinage. Plus de signe de vie des trois depuis. Le vétérinaire a daté le décès de la plus jeune à moins de dix jours. « Je la cherche depuis plus d’un mois et je la trouve à un kilomètre de chez moi le jour de Noël et on me dit qu’elle est morte depuis quelques jours ! », s’étrangle Samuel.
« J’ai fait tout ce qu’il faut et voilà le résultat. »
Le signalement de la présence des deux chiens morts a été transmis à sa voisine par un agriculteur du quartier. « Elles se sont échappées alors qu’on les gardait à la maison parce qu’un mois plus tôt, un agriculteur avait retrouvé ses brebis mortes, attaquées, et il soupçonnait des chiens du quartier. On avait donc passé la consigne de garder un œil sur nos chiens. » Samuel avait même, à ce moment-là, envoyé des photos de ses deux chiennes à l’éleveur et au maire du village, pour être sûr que ses canidés n’étaient pas reconnus comme les auteures de l’attaque. « J’ai fait tout ce qu’il faut et voilà le résultat. »
Une troisième chienne
Reste que sa deuxième chienne, de six ans, est toujours dans la nature. Et il ne souhaite qu’une chose, la retrouver ou a minima retrouver sa dépouille. Ce vendredi 31 décembre, avec quelques personnes qui le soutiennent, Samuel a prévu de faire une battue, à partir du champ où ont été retrouvés les deux chiens morts, et de ratisser les environs. « J’ai déjà mis des tracts partout, je veux juste savoir où elle est », souffle le jeune homme.
Par ailleurs, la fondation Brigitte Bardot, par la voix de son porte-parole local Daniel Raposo, a fait savoir qu’elle se constituerait partie civile dans ce dossier et « dénonce fermement tout acte de cruauté sur un animal ». Le fait d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique peut être puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende.
Carole Suhas
sudouest.fr
Itxassou reconnue en état de catastrophe naturelle, innondation
Il fallait faire vite après les inondations et coulées de boues survenues entre les 9 et 12 décembre dans le sud de la Nouvelle-Aquitaine et de l’Occitanie.
Les maires des communes des Pyrénées-Atlantiques et des Landes avaient jusqu’à mercredi 15 décembre 2021 à midi pour déposer leur demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle en préfecture. Une commission se réunissait en urgence jeudi pour analyser ces sollicitations. Elle a répondu favorablement à 124 communes de la région et 28 en Occitanie.
113 communes sont reconnues dans les Pyrénées-Atlantiques (Le chiffre entre parenthèses correspond au nombre de constatations de l’état de catastrophe naturelle intervenues pour le même risque, au cours des 5 dernières années) :
Ahaxe-Alciette-Bascassan (1), Ahetze (1), Aldudes (1), Anglet (2), Arancou (1), Arbonne, Aressy, Arnéguy (1), Artigueloutan, Ascain, Ascarat, Asson (4), Aubertin (2), Aussurucq (1), Auterrive (2), Banca (2), Barcus (1), Bardos, Bassussarry, Bayonne, Béhorléguy (1), Béost, Bergouey-Viellenave (1), Bidache (2), Bidarray (1), Bidart, Bielle, Biriatou (1), Biron (2), Bourdettes, Buziet (2), Cambo-les-Bains (3), Came (1), Carresse-Cassaber (2), Castagnède (2), Ciboure, Coarraze (1), Denguin, Eaux-Bonnes, Escos (1), Espelette (2), Espiute (1), Gan, Garindein (1), Gère-Bélesten, Gestas (2), Gomer (2), Gotein-Libarrenx (1), Guiche, Halsou (2), Haut-de-Bosdarros (1), Hendaye (2), Herrère (1), Hours (1), Idron, Igon (1), Iholdy (1), Irissarry (1), Ispoure (1), Itxassou (1), Izeste, Juxue (1), Lahonce, Lahourcade (3), Larrau, Larressore (1), Laruns, Lasse (1), Lasseube (2), Lées-Athas, Léren (2), Lescar, Lescun, Licq-Athérey, Louhossoa (1), Louvie-Juzon, Louvie-Soubiron, Macaye (1), Meillon, Mendionde (1), Mendive (1), Mourenx, Navarrenx (2), Oloron-Sainte-Marie, Os-Marsillon, Osserain-Rivareyte (1), Ossès (1), Ousse, Parbayse (1), Pau, Saint-Dos (2), Sainte-Colome (1), Saint-Étienne-de-Baïgorry (2), Saint-Goin (1), Saint-Jean-de-Luz, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Martin-d’Arrossa (2), Saint-Pé-de-Léren (3), Saint-Pée-sur-Nivelle, Saint-Pierre-d’Irube, Sames, Sare, Sarrance, Soumoulou, Susmiou (2), Tabaille-Usquain (2), Trois-Villes (2), Uhart-Cize, Urepel (1), Urrugne (1), Urt, Ustaritz (3), Villefranque.
Romain Bely
sudouest.fr
Itxassou reçoit le papillon d'or de Bizi pour son approche foncière vers la souveraineté alimentaire
Bizi ! a distribué ses « Métam’Or trophées », samedi 6 novembre, salle des Chérubinots, à Bayonne.
Des prix ironiques aux communes, en fonction de leur niveau d’engagement vers la métamorphose écologique. © Crédit photo : Bizi
Un an après les municipales, l’association écologiste et sociale a fait une première évaluation des exécutifs qui avaient signé son « pacte de métamorphose écologique ». Et décerné des prix symboliques…
Dans la veine des prix décalés, faits pour dénoncer plus que célébrer, Bizi ! a distribué des « récompenses » à des communes basques en fonction de leur engagement contre le réchauffement climatique. Samedi 6 novembre, à Bayonne, la cérémonie a fait grincer des dents. C’était pour l’association écologiste et sociale le moment d’une première évaluation des communes qui ont signé son « pacte de métamorphose écologique ». Les activistes ont surtout distribué des mauvais points.
Anthony Lubrano était l’un des maîtres de cérémonie. Il a replacé le moment dans les enjeux environnementaux globaux. Ceux définis par le Giec (1) et ses alertes inlassables sur la catastrophe climatique qui vient. « Nous sommes déjà à +1,2°c et nous allons vers +2,7°c même si le pays respecte les engagements de réduction des gaz à effet de serre de la COP 21. » Dans cette bataille, « les collectivités locales sont responsables, directement ou indirectement, de 50 % » des émissions.
Pluie de zéros
Voilà pourquoi Bizi ! a proposé, lors de la dernière campagne municipale, son pacte de métamorphose. Il s’articule autour de sept thématiques : mobilités alternatives à la voiture, maîtrise énergétique des bâtiments, développement des énergies renouvelables, de l’agriculture et l’alimentation bio et locales, de l’eusko, réduire les déchets, « exécuter totalement le plan climat énergie » du Pays basque. Un an plus tard, les militants évaluent l’avancement des 46 listes signataires élues, plus 10 communes non-signataires de plus de 2 000 habitants.
« Biarritz est la seule des villes signataires du pacte à avoir opposé un silence radio le plus total »
Bizi ! a établi une notation de -1 à 4. « Le -1 étant la régression, 0 l’inaction et 4 lorsque plus de 75 % de l’action a déjà été conduite », éclaire Anthony Lubrano. Selon cette nomenclature, les 0 pleuvent. « La grande majorité des communes sont au stade de l’inaction. Le score moyen de la métamorphose surnage à 0,3. »
Papillon, autruche et carpe
Seules Bayonne et Itxassou dépassent la note moyenne de 1 sur 4. Au moment de récompenser les plus engagées, ou les moins en retard selon le point de vue, c’est à Itxassou que Bizi ! remet son Papillon d’or. Cela notamment pour sa politique d’urbanisme qui réduit l’artificialisation des terres agricoles.
L’Autruche d’or, elle, revient à Saint-Jean-de-Luz. Manière de « distinguer son maire, Jean-François Irigoyen, pour son investissement en tant que président du syndicat des mobilités ». Le ton est ici ironique. Saint-Jean-de-Luz était pourtant la seule ville non-signataire du pacte à avoir répondu à l’association. Au contraire de Biarritz : « C’est la seule des villes signataires du pacte à avoir opposé un silence radio le plus total » aux sollicitations des militants. À elle la Carpe d’or, distinction pour laquelle Boucau et Anglet étaient concurrentes.
Par cette facétie, Bizi ! déplore un discours consensuel sur l’urgence climatique, sans prolongements concrets : « La réponse politique oscille entre inaction et procrastination. » Ce dont plusieurs élus de communes « épinglées », samedi, sont venus se défendre (lire par ailleurs).
(1) Groupe international d’experts sur le climat.
Pierre Penin
sudouest.fr