Le Pays basque ne veut pas de mines d'or
MANIFESTATION Une manifestation a réuni environ 2.000 personnes opposées à un projet de mines d’or au Pays basque…
Environ 2.000 personnes ont manifesté samedi à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) contre une demande de « permis exclusif de recherche » de mines d’or dans une zone touristique du Pays basque connue pour ses productions agricoles protégées. « Des mines d’or, on n’en veut pas ! », ont scandé les manifestants, 1.800 selon la police, 2.500 selon les organisateurs. « Non au Con d’Or », « Vagues d’or dur », pouvait-on aussi lire sur des pancartes dans la foule qui a bravé pluie et bourrasques.
Le projet, déposé en 2015 par la compagnie minière Sudmine SAS pour une surface de 126 km2 au Pays Basque, suscite depuis plusieurs mois l’opposition d’une partie de la population et des élus qui ont déjà organisé plusieurs actions et manifestations. Ce périmètre compte trois zones productions sous Appellation d’origine contrôlée (piment d’Espelette, fromage Ossau Iraty et porc Kintoa), ainsi que la zone de production des cerises d’Itxassou. Onze communes sont concernées.
Un territoire « à vocation agricole et touristique »
« L’enjeu de la manifestation est d’obtenir une décision ministérielle qui soit un rejet de la demande de Sudmine », a expliquéMartine Bouchet, membre de Stop Mines EH (Euskal Herria, Pays Basque) et du Collectif des Associations de Défense de l’Environnement (CADE). Selon elle, la « décision devrait être prise en octobre ou novembre 2017 » par le ministère de l’Economie.
Outre les membres de Stop Mines EH, du CADE et de Bizi, un mouvement altermondialiste environnemental, de nombreux représentants de producteurs ainsi que des élus grossissaient les rangs des manifestants. « Ce projet est complètement décalé par rapport à la vocation agricole et touristique du territoire ! », a déploré le député Modem Vincent Bru, maire de la cité thermale de Cambo-les-Bains.
Le silence de Bercy
La demande de permis a fait l’objet d’une consultation publique début 2017 auprès des habitants des onze communes concernées. Toutes les communes ont émis un avis défavorable. « Après le changement de gouvernement, des élus ont interpellé le nouveau ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, rappelle Martine Bouchet. Ils ont reçu une réponse très formelle de sa part, accusant réception et indiquant avoir demandé au directeur de l’aménagement, du logement et de la nature, d’étudier le dossier. Une réponse laconique qui nous inquiète… »
Mi-septembre, des militants du mouvement Bizi avaient manifesté devant le domicile du président de l’entreprise d’exploitation aurifère à Seichebrières (Loiret).Ils y avaient déposé une mini-pelle pour symboliser le démarrage du chantier et déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Que dirais-tu si nous venions creuser chez toi ? ».
Source: 20minutes.fr
Nouvelle Aquitaine: Les collectivités contre un projet de recherche de mines d'or
ENVIRONNEMENT Après les associations, ce sont les collectivités qui s'élèvent contre un projet de recherche de mines d'or dans les Pyrénées-Atlantiques, qui serait désastreux pour l'environnement...
La Région Nouvelle-Aquitaine et la Communauté d'Agglomération Pays Basque se sont officiellement prononcées contre un projet de demande de permis de recherche de mines d'or dans onze communes des Pyrénées-Atlantiques, dans le cadre d'une consultation publique achevée vendredi. Plusieurs associations étaient déjà monté au créneau contre ce projet.
Le Conseil régional a adopté à l'unanimité une motion contre l'autorisation de permis exclusifs de recherche de minerais et l'exploitation minière. A l'initiative de la motion, le groupe écologiste a dénoncé « l'impact désastreux de ce type de projet industriel sur la santé publique et l'environnement », ainsi que la « menace qu'il représente pour l'économie locale et l'agriculture. »
La collectivité entend défendre la richesse patrimoniale de la zone
Le conseil exécutif de la Communauté d'Agglomération Pays Basque, nouvelle collectivité à l'échelle de cette entité historique, a validé à l'unanimité le principe d'une intervention de son président, le maire UDI de Bayonne Jean-René Etchegaray, dans le cadre de la consultation publique pour contester le projet. La collectivité entend défendre la « richesse patrimoniale » de la zone et son économie.
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La demande de ce « permis exclusif de recherche », demandé pour une période de trois ans sur une superficie de 126 km2, a été déposée par la société Sudmine auprès de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) en avril 2015.
Les zones de production du piment d'Espelette ou du fromage Ossau-Iraty touchées
Il touche onze communes du Pays Basque et notamment les zones de production AOC (appellation d'origine contrôlée) du piment d'Espelette, du fromage Ossau-Iraty, du porc Kintoa, et la zone de production des cerises noires d'Itxassou.
La demande a fait l'objet d'une consultation publique ouverte du 30 janvier au 17 février auprès des habitants des onze communes concernées.
Le 11 février, près d'un millier de personnes avaient manifesté à Espelette contre cette demande de permis de recherche, invoquant les dangers pour le thermalisme, l'agriculture et l'activité économique locale en général.
Source: 20minutes.fr
Une randonneuse encerclée par des vautours dans les Pyrénées
FAITS DIVERS La jeune femme s’est approchée du groupe d’oiseaux…
On imagine sa frayeur. Fin juin, Bérénice, une Nantaise de 27 ans, a croisé le chemin d’une quarantaine de vautours alors qu’elle randonnait sur le GR10 dans les Pyrénées, rapporte Sud-Ouest. La rencontre a eu lieu à proximité du col des Veaux, sur la commune d’Itxassou, à la frontière entre la France et l’Espagne.
Les oiseaux à moins de deux mètres
La jeune femme a expliqué qu’une quarantaine d’oiseaux se nourrissait d’une carcasse de cheval quand elle les a effrayés en s’approchant. Les charognards se sont alors envolés avant de l’encercler et de l’obliger à accélérer le pas. La jeune femme a expliqué à Sud-Ouest que l’épisode avait duré « une vingtaine de minutes » et que les oiseaux volaient au-dessus d’elle « à moins de deux mètres ».
La jeune femme aurait-elle pu être blessée par l’attaque d’un vautour ? Non à en croire, Didier Peyrusqué. Interrogé par Ouest-France ce lundi, le spécialiste des vautours explique que le vautour « est un nécrophage » et ne s’attaque donc qu’aux bêtes mortes, nombreuses dans cette région d’élevage. L’an dernier, le corps d’une jeune randonneuse décédée dans une chute avait été dévoré par des vautours.
Source: 20minutes.fr