La France des solutions. Ils ont 20 ans et les fêtes patronales reposent sur leurs épaules. Derrière cet engagement, ils s’engagent pour leur village.
Sur la photo, ils sont trois : Maiana Aguerre, Helena Tellechea et Iñaki Hiribarne. Mais ils veulent que l’on s’imagine une quinzaine d’autres jeunes à leurs côtés. Ils insistent. « Il y a Maelisse, Florian, Joana… » Pour eux, le comité des fêtes d’Itxassou, c’est avant tout une équipe.
Un noyau de vingtenaires qui agit sur le pavé de leur commune pour faire vivre le village. Et une certaine idée de la responsabilité collective. Il faut probablement vivre en ville pour ne pas comprendre ça. Dans ce coin de Pays basque intérieur, comme dans d’autres…
Dimanche matin, à 4 h 30, un jeune homme a été renversé par une voiture. Gravement blessé, il a été transporté au centre hospitalier de Bayonne
Dimanche matin, peu après 4 h 30, un jeune homme, résidant à Cambo-les-Bains, a été renversé sur le chemin d’Hiriberria à Itxassou par un véhicule qui ne s’est pas arrêté.
Le piéton sortait des fêtes d’Itxassou et rentrait à pied chez lui.
Cinq véhicules de sapeurs-pompiers sont intervenus sur les lieux, ainsi que les services du Samu et de la gendarmerie. Gravement blessé, le piéton a été transporté par les services du Smur au centre hospitalier de Bayonne.
Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances du drame et retrouver le chauffeur du véhicule.
Le projet, déposé en 2015 par la compagnie minière Sudmine SAS pour une surface de 126 km2 au Pays Basque, suscite depuis plusieurs mois l’opposition d’une partie de la population et des élus qui ont déjà organisé plusieurs actions et manifestations. Ce périmètre compte trois zones productions sous Appellation d’origine contrôlée (piment d’Espelette, fromage Ossau Iraty et porc Kintoa), ainsi que la zone de production des cerises d’Itxassou. Onze communes sont concernées.
Un territoire « à vocation agricole et touristique »
« L’enjeu de la manifestation est d’obtenir une décision ministérielle qui soit un rejet de la demande de Sudmine », a expliquéMartine Bouchet, membre de Stop Mines EH (Euskal Herria, Pays Basque) et du Collectif des Associations de Défense de l’Environnement (CADE). Selon elle, la « décision devrait être prise en octobre ou novembre 2017 » par le ministère de l’Economie.
Outre les membres de Stop Mines EH, du CADE et de Bizi, un mouvement altermondialiste environnemental, de nombreux représentants de producteurs ainsi que des élus grossissaient les rangs des manifestants. « Ce projet est complètement décalé par rapport à la vocation agricole et touristique du territoire ! », a déploré le député Modem Vincent Bru, maire de la cité thermale de Cambo-les-Bains.
Le silence de Bercy
La demande de permis a fait l’objet d’une consultation publique début 2017 auprès des habitants des onze communes concernées. Toutes les communes ont émis un avis défavorable. « Après le changement de gouvernement, des élus ont interpellé le nouveau ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, rappelle Martine Bouchet. Ils ont reçu une réponse très formelle de sa part, accusant réception et indiquant avoir demandé au directeur de l’aménagement, du logement et de la nature, d’étudier le dossier. Une réponse laconique qui nous inquiète… »
Mi-septembre, des militants du mouvement Bizi avaient manifesté devant le domicile du président de l’entreprise d’exploitation aurifère à Seichebrières (Loiret).Ils y avaient déposé une mini-pelle pour symboliser le démarrage du chantier et déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Que dirais-tu si nous venions creuser chez toi ? ».