• L'église Saint Fructueux
  • Le Pas de Roland
  • L'Artzamendi et le Mondarrain
  • La vallée des vautours
  • Vue depuis le Mondarrain
  • Les cerisiers en fleurs

Itxassou, avec les familles pour mieux enseigner

Xalbat Itçaina, conseiller pédagogique de l’enseignement catholique bilingue (debout), a supervisé les différents ateliers, lors de la journée dédiée à l’enseignement du basque. © Crédit photo : Photo J. M.
 

Mercredi dernier, dans la salle Sanoki d’Itxassou, Xalbat Itçaina, conseiller pédagogique de l’enseignement catholique bilingue, avait invité ses collègues pour une journée studieuse. Ceux-ci ont dû, pendant le confinement, travailler à distance avec leurs élèves. Dans la grande majorité des cas, cela a renforcé les liens entre l’école et la famille.

De nombreux enseignements doivent être tirés de cette situation inédite, et l’acte d’apprentissage dans sa mise en place mérite sans doute une nouvelle lecture. Pour autant, les élèves bilingues des familles non-bascophones ont souffert de cet éloignement dans leurs apprentissages, durant le printemps et l’été. Ces éléments en tête, leurs enseignants ont repris le chemin de l’école. Ainsi, la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC) et l’association Euskal Haziak ont souhaité travailler sur les relations entre l’école, l’élève et la famille lors de la journée pédagogique de rentrée des enseignants bilingues basques.

 
 

Nombreux témoignages

Parmi les interrogations soulevées : « Comment procéder pour que l’acte d’enseignement et d’apprentissage en langue basque ne soit pas uniquement l’affaire de l’école ? Comment intégrer les parents dans ce processus, en particulier lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes bascophones ? »

À partir de nombreux apports et témoignages de parents et d’enseignants, ainsi que de la présentation d’un travail de doctorat sur le sujet, les enseignants de maternelle et de primaire ont débattu toute la matinée.

Leurs collègues de collège et de lycée les ont rejoints l’après-midi, pour assister à la présentation d’une offre variée autour de la langue basque pour cette rentrée : le centre de documentation Ikas et ses nouvelles publications, une courte formation « Dudaken » concernant les erreurs courantes en langue basque, une formation à distance et un diplôme universitaire structuré autour de l’enseignement bilingue. Enfin, quatre intervenants culturels, souhaitant intervenir dans les classes bilingues, ont pu détailler leurs offres respectives.

Joseph Maya
sudouest.fr

Itxassou, un Brik a Brak en faveur des enfants handicapés


Marien Francisco et Ioana Duhalde attendent les chineurs, ce dimanche, pour le Brik a Brak de l’ikastola Arrokagaray. PHOTO DR

Cette année, le Brik a Brak est organisé par l’ikastola Arrokagaray d’Itxassou. Il se déroulera ce dimanche 6 septembre à la salle Sanoki, de 9 heures à 18 heures. L’objectif est de récolter des fonds en faveur de l’association Integrazio Batzordea qui favorise l’inclusion des enfants handicapés dans les ikastola, aide à la scolarisation et soutient leur famille dans les démarches administratives, le tout en contribuant à faire évoluer toujours plus le regard de la société sur le handicap. En 2019, 120 enfants ont pu bénéficier de l’aide de l’association, grâce aux dons des particuliers et entreprises. En 2020, la campagne annuelle qui se déroule en principe au mois de mars n’a pu avoir lieu en raison de la crise sanitaire du Covid-19 et du confinement. L’association compte donc beaucoup sur cette manifestation pour récolter de nombreux dons et continuer à aider le plus d’enfants possible en 2021.

Petits prix
De nombreux jouets, matériels de puériculture, vêtements enfants et adultes, objets vaisselle, déco, petit électroménager, mobilier seront proposés à tout petit prix pour permettre au plus grand nombre d’en profiter à partir d’un euro, le vêtement. Gâteaux et tartes salées ou sucrées seront proposés.

 

Joseph Maya
sudouest.fr

Itxassou, un projet innovant d’accueil pour autistes



Marion Cantalejo, Geneviève Machicote et Denise Poydessus ont évoqué leur projet calqué sur une école belge. PHOTO J. M.


En France, selon l’Inserm, un enfant sur 100 développe des troubles autistiques. À Itxassou, l’association Un nouveau regard (1) porte un projet innovant : il s’agirait d’une école spécialisée pour enfants et jeunes autistes, d’un centre de jour pour adultes et hébergement pour adultes autistes (selon un modèle belge) sur le site de La Nive, un ancien établissement, fermé en 2015.
La présidente de l’association, Geneviève Machicote, originaire d’Itxassou mais vivant à Bruxelles, et Marion Cantalejo, habitant Itxassou, vice-présidente, en sont les responsables. C’est en interviewant des mères d’enfants autistes au Pays basque pour son projet de recherche que Geneviève Machicote rencontre une maman qui fait l’école à la maison.
Elle lui demande alors pour quelles raisons, son fils ne va pas à l’école. La réponse est sans appel : l’absence de structure adaptée.
Germe alors le projet de monter à Itxassou, au Pays basque, une école spécialisée, sur le modèle belge, pour enfants et jeunes autistes à retard sévère à modéré.
Avec Marion Cantalejo, mère d’un adolescent autiste de 14 ans, elles décident d’aller frapper à la porte des différents acteurs institutionnels pour expliquer le fonctionnement d’une école spécialisée belge.

Prise en charge globale

Là-bas, les enfants autistes sont à l’école toute la journée et bénéficient d’un programme adapté à leur handicap : apprentissage de pictogrammes expliquant les codes sociaux ; méthodes de communication permettant aux enfants de s’exprimer et de comprendre les autres par le biais d’images, de gestes pour accéder au langage oral ; apprentissage de la lecture et du calcul. Prenant également en compte l’inquiétude des parents quant à l’avenir de leurs enfants devenus adultes, l’association Un nouveau regard ajoute dans son projet un centre de jour et un hébergement jusqu’à la fin de vie des adultes autistes.
La réunion publique organisée, à Itxassou, par l’association le 21 août dernier, a rencontré un franc succès avec plus de 120 participants et un très vif intérêt pour le projet, notamment de la part des parents d’adultes autistes.

(1) Contact : unnouveauregard.com



Joseph Maya
sudouest.fr