Pelote basque : Christophe Mariluz, « très attentif à la santé et à l’intégrité physique des joueurs »
Christophe Mariluz a dévoilé les grandes lignes de la saison 2023 du circuit Esku Pilota. © Crédit photo : Charlotte Dalmont
Nommé directeur salarié en début d’année, lors de l’assemblée générale de l’association Esku Pilota en charge du circuit Élite pro, l’ambitieux Christophe Mariluz fourmille d’idées
Vous étiez partie prenante du secteur sportif des championnats fédéraux Élite pro individuel et par équipes. Quel bilan dressez-vous ?
En effet, j’ai travaillé de concert avec la commission sportive fédérale. Il y a eu beaucoup de remplacements, ce qui a bouleversé quelque peu le bon déroulement de la phase qualificative. Je suis très attentif à la santé et à l’intégrité physique des joueurs, c’est pourquoi, dès cette saison, il y aura une plage de repos conséquente imposée. Les athlètes vont pouvoir ainsi mieux se préparer pour les championnats nationaux futurs. Côté sportif, deux équipes étaient au-dessus du lot : Echeverria-Ducassou et leurs dauphins Maiz-Sanchez. Disputée devant un public nombreux et enthousiaste, la finale a été de bonne tenue.
La saison du circuit Esku Pilota a débuté le 5 mai à Itxassou, lors de l’Atharri trofeoa. Quels sont les premiers enseignements ?
Parfaitement organisé par le club Itsasuarrak, ce tournoi a la particularité de se jouer en joko berri (demi-trinquet). Il suscite un bel engouement et fait la part belle aux jeunes joueurs. Cette année encore, un authentique espoir, Bixente Bideondo en l’occurrence (associé à Baptiste Ducassou), a éclaté au grand jour.
Le circuit 2023, doté de 32 tournois, comporte-t-il des changements notables ?
L’Eskulari pro de Villefranque devient un Master pro désormais disputé par équipes. Comme je le disais en préambule, il y aura ensuite une plage de repos importante pour tous les pilotari. Une première : un circuit espoirs, agrémenté de trois tournois à Larressore, Ustaritz et Saint-Pée-sur-Nivelle, permettra l’éclosion et l’émulation des jeunes talents. Une compétition pros et amateurs sera à l’affiche à Hasparren (« jeudis du Berri ») et à Saint-Jean-Pied-de-Port (« lundis du Garat »).
Dernièrement vous avez créé une commission sportive, quelle sera sa mission ?
Dix personnes, dont plusieurs anciens champions, composent cette entité. Elle aura plusieurs tâches, dont l’élaboration des équipes pour les différents tournois. En parallèle, plusieurs réflexions seront menées, notamment sur les critères de joueurs de haut niveau, l’avenir de certains pilotari, la stratégie sportive à long terme, l’encadrement et sur la détection de nouveaux talents.
Récemment vous avez lancé l’académie Esku Pilota au Berria, à Hasparren. Pourquoi une académie alors qu’un centre de performance pour les 18-21 ans existe déjà ?
Il y a une déperdition importante de joueurs entre la catégorie poussins et juniors. À partir de ce constat, il fallait réagir. Contrairement à tous les autres sports, il n’existait pas de centre de formation dédié aux jeunes talents de 14-18 ans. L'académie représente un projet global d’accompagnement, en complément des clubs et en tenant compte de la scolarité des jeunes athlètes. Nous sommes forts d’un tissu économique d’une centaine d’entreprises qui adhèrent à notre projet.
Andde Bello
sudouest.fr