À un an d’intervalle, le centre de vol à voile d’Itxassou a été le théâtre de deux accidents mortels mettant en cause des ULM (avion ultraléger motorisé). Le premier est survenu le 11 septembre 2019 à l’aérodrome.

Vers 16 h 20, un ULM a décollé en tractant un planeur. Pour une raison alors indéterminée, l’avion a viré sur la gauche avant de s’écraser au sol après une chute d’une cinquantaine de mètres. Dans le planeur, un élève et son instructeur, qui a pris l’initiative de larguer le câble le rattachant à l’ULM. Ils ont atterri dans un champ et s’en sont sortis. Le pilote de l’ULM a eu moins de chance. Grièvement blessé, il est décédé le soir à l’hôpital de Bayonne.

Certificat médical limité

Selon les investigations du Bureau d’enquêtes et d’analyses de l’aviation civile (BEA), ce pilote très expérimenté, âgé de 82 ans, pourrait avoir été victime d’un malaise au cours de ce remorquage, son neuvième de la journée. Selon l’instructeur à bord du planeur, l’octogénaire ne répondait plus à la radio après le décollage.

Victime d’un accident coronarien vingt ans auparavant, le pilote était titulaire d’un certificat médical qui expirait le jour même, avec limitation opérationnelle. Un second pilote devait l’accompagner lors de ses vols en planeur, mais pas lors des opérations de remorquage. À la suite de ce drame, le centre d’Itxassou a rendu plus strict l’accès à ces vols. 

Enquêtes judiciaires clôturées

Le second accident s’est produit le 30 septembre 2020, vers 16 heures, alors qu’un ULM et le planeur qu’il tractait évoluaient aux abords de l’Artzamendi. D’après le rapport du BEA, l’ULM aurait croisé un vol de vautours et viré brusquement sur la droite.

Le BEA précise que ses enquêtes « ont pour unique objectif l’amélioration de la sécurité aérienne »

Sans marge de manœuvre, l’avion n’a pu éviter la collision avec le relief. Les deux pilotes du planeur ont pu larguer le câble et revenir à l’aérodrome d’Itxassou. Âgé de 77 ans, le pilote de l’ULM est décédé lors de l’impact.

Le BEA précise que ses enquêtes « ont pour unique objectif l’amélioration de la sécurité aérienne ». Clôturées par les gendarmes, les deux enquêtes judiciaires ont pour leur part été transmises au parquet de Bayonne.

Emma Saint-Genez
sudouest.fr