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Itxassou reçoit le papillon d'or de Bizi pour son approche foncière vers la souveraineté alimentaire

Bizi

Bizi ! a distribué ses « Métam’Or trophées », samedi 6 novembre, salle des Chérubinots, à Bayonne.
Des prix ironiques aux communes, en fonction de leur niveau d’engagement vers la métamorphose écologique. © Crédit photo : Bizi

   

Un an après les municipales, l’association écologiste et sociale a fait une première évaluation des exécutifs qui avaient signé son « pacte de métamorphose écologique ». Et décerné des prix symboliques…

Dans la veine des prix décalés, faits pour dénoncer plus que célébrer, Bizi ! a distribué des « récompenses » à des communes basques en fonction de leur engagement contre le réchauffement climatique. Samedi 6 novembre, à Bayonne, la cérémonie a fait grincer des dents. C’était pour l’association écologiste et sociale le moment d’une première évaluation des communes qui ont signé son « pacte de métamorphose écologique ». Les activistes ont surtout distribué des mauvais points.

Anthony Lubrano était l’un des maîtres de cérémonie. Il a replacé le moment dans les enjeux environnementaux globaux. Ceux définis par le Giec (1) et ses alertes inlassables sur la catastrophe climatique qui vient. « Nous sommes déjà à +1,2°c et nous allons vers +2,7°c même si le pays respecte les engagements de réduction des gaz à effet de serre de la COP 21. » Dans cette bataille, « les collectivités locales sont responsables, directement ou indirectement, de 50 % » des émissions.

Pluie de zéros

Voilà pourquoi Bizi ! a proposé, lors de la dernière campagne municipale, son pacte de métamorphose. Il s’articule autour de sept thématiques : mobilités alternatives à la voiture, maîtrise énergétique des bâtiments, développement des énergies renouvelables, de l’agriculture et l’alimentation bio et locales, de l’eusko, réduire les déchets, « exécuter totalement le plan climat énergie » du Pays basque. Un an plus tard, les militants évaluent l’avancement des 46 listes signataires élues, plus 10 communes non-signataires de plus de 2 000 habitants.

« Biarritz est la seule des villes signataires du pacte à avoir opposé un silence radio le plus total »

Bizi ! a établi une notation de -1 à 4. « Le -1 étant la régression, 0 l’inaction et 4 lorsque plus de 75 % de l’action a déjà été conduite », éclaire Anthony Lubrano. Selon cette nomenclature, les 0 pleuvent. « La grande majorité des communes sont au stade de l’inaction. Le score moyen de la métamorphose surnage à 0,3. »

Papillon, autruche et carpe

Seules Bayonne et Itxassou dépassent la note moyenne de 1 sur 4. Au moment de récompenser les plus engagées, ou les moins en retard selon le point de vue, c’est à Itxassou que Bizi ! remet son Papillon d’or. Cela notamment pour sa politique d’urbanisme qui réduit l’artificialisation des terres agricoles.

L’Autruche d’or, elle, revient à Saint-Jean-de-Luz. Manière de « distinguer son maire, Jean-François Irigoyen, pour son investissement en tant que président du syndicat des mobilités ». Le ton est ici ironique. Saint-Jean-de-Luz était pourtant la seule ville non-signataire du pacte à avoir répondu à l’association. Au contraire de Biarritz : « C’est la seule des villes signataires du pacte à avoir opposé un silence radio le plus total » aux sollicitations des militants. À elle la Carpe d’or, distinction pour laquelle Boucau et Anglet étaient concurrentes.

Par cette facétie, Bizi ! déplore un discours consensuel sur l’urgence climatique, sans prolongements concrets : « La réponse politique oscille entre inaction et procrastination. » Ce dont plusieurs élus de communes « épinglées », samedi, sont venus se défendre (lire par ailleurs).

(1) Groupe international d’experts sur le climat.

Pierre Penin
sudouest.fr