Le pottok, denrée rare sur les foires.
Sébastien Magis est venu présenter 30 chevaux destinés aux loisirs. © Crédit photo : M. B.
La traditionnelle foire aux équidés s’est déroulée, samedi 29 janvier, au fronton d’Espelette, avec moins de pottok que les années passées.
Le froid piquant n’a pas découragé les éleveurs et marchands, présents ce samedi 29 janvier au fronton d’Espelette pour la foire aux pottok. Des éleveurs venus montrer leurs équins, ânes, chevaux lourds et pottok. Ces derniers se font toutefois rares sur les foires, tout comme les shetlands, le cheptel ayant déjà été vendu aux centres équestres dans l’année. Aussitôt proposés à la vente sur les réseaux sociaux et Internet, aussitôt partis pour une nouvelle vie chez des particuliers ou des écoles d’équitation.
Ainsi, la famille Etchegaray, d’Espelette, spécialisée dans le pottok, n’a pas une seule tête à proposer cette année à la foire. Édouard Mericq, négociant, vient chaque année de Toulouse pour vendre ses bêtes. Cette fois, il n’a pu amener que six poulains shetlands. « Les shetlands se revendent bien, il faut qu’ils soient prêts pour être bien travaillés en centres équestres », précise-t-il.
“En train de vider l’Espagne”
Sébastien Magis, fils et petit-fils d’éleveur de pottok à Itxassou, a choisi une voie différente de ses aïeuls. Lui, gère une structure équestre à Saint-Martin-de-Seignanx depuis 2008. Il est également marchand, en plus de la pension de chevaux. « Notre spécialité, c’est le concours de sauts d’obstacles. La semaine dernière, nous étions encore en Espagne pour concourir avec les meilleurs mondiaux. J’en profite pour sélectionner des chevaux afin de les vendre ensuite. On est en train de vider l’Espagne tellement il y a de la demande », remarque-t-il.
Une forte demande et peu d’offres en France, car l’élevage coûte cher. Il a amené ce samedi 30 spécimens, âgés de 3 à 12 ans, majoritairement ibériques, montés et débourrés. Pour lui, la foire, c’est l’occasion de venir rencontrer les professionnels, mais il refuse de vendre pour le commerce de viande. « Mes tarifs sont au-dessus pour éviter ce marché. Tout à l’heure encore, j’ai refusé une vente. À la maison, j’avais un cheval qui avait un problème respiratoire, j’ai proposé de le donner contre bons soins », souffle Sébastien Magis.
Mathilde Bauthier
sudouest.fr