Baptiste Ducassou passe la sixième
Baptiste Ducassou a survolé la finale, ce dimanche, à Hasparren, où il a coiffé sa sixième boïna. Décédé en décembre dernier, son mentor Pampi Laduche aurait apprécié. © Crédit photo : Nicolas Mollo
Impérial face à un Mathieu Ospital sans solutions, Baptiste Ducassou a coiffé sa sixième boïna, dimanche après-midi, au Berria (40-11). Il rejoint au palmarès Agusti Waltary et Manu Martiarena
Le championnat fédéral main nue Élite pro a consacré son champion, dimanche après-midi, dans la cité des chênes, au trinquet Berria.
Ultra-dominateur face à un Mathieu Ospital à la peine, Baptiste Ducassou a remporté son sixième titre fédéral en individuel (40-11). Il est désormais en mesure de battre le record qu’il partage avec le Cubain Agusti Waltary et Manu Martiarena, lesquels ne sont plus en activité.
Hormis lors de l’entame où il a fait illusion, Mathieu Ospital n’a pas été en mesure de suivre le rythme imposé par le pilotari d’Itxassou (4-4, 8-6). Baptiste Ducassou a, comme à son habitude, construit son succès à l’aide d’engagements précis, tendus à gauche (13 réalisations) et d’une grande variété de jeu (17-8, 20-11, 40-11).
20 points de rang
Usant de frappes sèches le long de la planche, il a contraint son rival trop vite résigné à la défensive. En fin tacticien, le tenant du titre a aligné en alternance les pans coupés (6 au total), les dégagements au fond de la kantxa et les filets directs ou après le rebond. Il a conclu à sa main une partie dominée de bout en bout, via une incroyable série gagnante de 20 ttantto (points) de rang.
Une rencontre sans suspense de 52 minutes, qui a laissé les pelotazale, alléchés par l’affiche, sur leur faim. « Mathieu a un jeu porté vers l’attaque ; aussi, l’objectif était de mettre d’emblée beaucoup de rythme en jouant vers le 3e filet. Une fois que j’ai pris quelques points d’avance, j’ai évolué en confiance, j’ai bien buté aussi. Je suis évidemment très heureux de ma victoire, mais j’ai aussi une pensée pour Mathieu qui doit être déçu, car avant d’être un adversaire, c’est avant tout un ami », livrait le sextuple champion de France à l’issue de la confrontation.
Défait pour sa quatrième participation en finale, Mathieu Ospital ne cachait pas sa déception : « Aujourd’hui, j’étais sans solution, Baptiste était costaud de partout ».
Les jeunes à l’honneur
Après cette finale à sens unique, changement de décor ce lundi, à Saint-Jean-Pied-de-Port, au Garat (à 16 heures, lever de rideau : Niang-Guichandut contre Elgar-Iphar). Un trinquet traditionnel qui sera le théâtre de la finale du groupe B entre Jon Saint-Paul et Mickaël Darmendrail. Un choc inédit qui opposera deux jeunes talents.
Pour sa première saison en Élite pro, Jon Saint-Paul, formé à Lau Herri, poursuit sa progression. Âgé de 23 ans, le dépositaire du poste d’arrière a depuis son doublé (par équipes et tête à tête) en amateurs, gagné en maturité : « Après ma défaite face à Bixente Larralde, je me suis accroché pour atteindre un nouvel objectif : la finale du groupe B. Face à Mickaël qui finit bien les points, il faudra que je sois en capacité de le garder loin du mur. »
Répertorié parmi les outsiders du groupe A, Mickaël Darmendrail 25 ans, a dû aussi revoir ses plans. « Forcément déçu de mon début de championnat, j’ai à cœur de rebondir et de boucler la compétition sur la plus haute marche du podium. Le but est de mettre beaucoup d’intensité et d’accélérer le jeu à la moindre occasion. »
Le décor est planté, la partie s’annonce spectaculaire.
Andde Bello
sudouest.fr