Trophée Atharri : Bielle et Ducassou, vainqueurs haut la main à Itxassou
Bielle et Ducassou à l’arrière-plan ont coiffé la boïna à Itxassou © Crédit photo : CHARLOTTE DALMONT
Philippe Bielle, qui conserve son titre, et Baptiste Ducassou, chez lui, ont remporté ce samedi le trophée Atharri du circuit Esku Pilota
Dominateurs face à Eñaut Echeverria et Ximun Lambert, Philippe Bielle et Baptiste Ducassou ont coiffé la boïna du trophée Atharri, samedi à Itxassou (40-19). Les quatre athlètes ont fait honneur tout au long de la compétition au joko berri (demi-trinquet), dans la cité de la cerise. Mais au final, ce sont le gaucher Philippe Bielle, qui conserve son titre glané l’an passé avec Luis Sanchez et Baptiste Ducassou, le régional de l’étape, qui ont triomphé.
La fraicheur physique a sans doute pesé samedi, lors d’une journée marquée par une chaleur étouffante. Les vainqueurs, emmenés par un Baptiste Ducassou déterminé à s’imposer sur ses terres et le spécialiste du genre Philippe Bielle ont très vite accordé leur violon, pour enclencher la marche avant.
En rythme
Après quelques errements lors de l’entame bien amorcée par le tonique Eñaut Echeverria et le technicien Ximun Lambert, ils ont mis le turbo. En prenant le soin d’éviter la volée de l’avant de Macaye, Philippe Bielle via des volées croisées et Baptiste Ducassou en costaud, prompt à fouiller le 5e filet, ont tué tout suspense (1-5, 28-12, 40-19).
En rythme, les lauréats de la 17e édition de la classique du circuit Esku Pilota, organisée par Itsasuarrak, ont fait étalage de leur talent au complexe Atharri.
A.B
sudouest.fr
Pelote basque (main nue) : à Itxassou, les revanchards ont gagné
Associé cette semaine à Luis Sanchez, Mattin Olçomendy a retrouvé le sourire, mercredi, à Itxassou. © Crédit photo : Archives Bertrand Lapègue
Vainqueurs face aux paires Inchauspe-Saint-Paul (40-9) et Darmendrail-Guichandut (40-33), les duos Olçomendy-Sanchez et Echeverria-Lambert filent en demi-finales du trophée Atharri
Le trophée Atharri, qui se joue dans la modalité du joko berri (demi-trinquet), a lancé mercredi soir, à Itxassou, la saison des tournois du circuit Esku Pilota. Sur les hauteurs de la cité de la cerise, situé dans un magnifique écrin de verdure, le mur à gauche Atharri, aménagé en joko berri, a vibré de tous ses murs à l’occasion de l’ouverture de la 17e édition. Les deux barrages d’accession aux demi-finales ont souri aux plus costauds.
Auréolé de son titre de champion de France Élite pro par équipes, Jon Saint-Paul n’a pas été en mesure d’enchaîner une nouvelle victoire. Associé au gaucher Alexis Inchauspe, lequel remplaçait au pied levé Peio Larralde, l’arrière formé au club Lau Herri a concédé une lourde défaite face au solide binôme Mattin Olçomendy-Luis Sanchez (7-1, 21-7, 40-9).
Tenant du trophée, le surpuissant Luis Sanchez a encore démontré qu’il était vraiment à son aise sur ce type de kantxa aux larges dimensions. Mattin Olçomendy, parfait dans son rôle d’animateur, a retrouvé le sourire après sa cruelle désillusion, dimanche, au temple de verre bayonnais.
Parfait animateur
À l’évidence, Jon Saint-Paul n’avait pas totalement récupéré de ses efforts colossaux consentis lors de la finale fédérale, 72 heures auparavant. L’autre partie, ardemment disputée celle-là, a souri à Eñaut Echeverria et Ximun Lambert. Les deux athlètes, revanchards après leur élimination prématurée en championnat, avaient bien préparé leur affaire. Suite aux trois premières dizaines musclées, ponctuées de ttantto spectaculaires, ils ont réussi à décrocher les puncheurs Mickaël Darmendrail et Peio Guichandut (40-33).
Andde Bello
sudouest.fr
Un concert hommage à l’ancien chef d’orchestre, Albert Kaempf, né à Itxassou
Annie et Fabien Murillo, respectivement présidente et chef d’orchestre de l’Estudiantina de Ciboure, rendront hommage le 6 mai à leur père et grand-père, le passionné de mandoline Albert Kaempf. © Vincent Dewitte
L’Estudiantina de Ciboure célébrera le 6 mai le centenaire de la naissance de son ancien directeur et chef d’orchestre, Albert Kaempf. À la baguette, pour la première fois, son petit-fils, Fabien Murillo.
Plaisir et émotion se mêlent dans la voix de Fabien et Annie Murillo au moment d’annoncer un concert hommage à Albert Kaempf, le vendredi 6 mai, en l’église Saint-Vincent de Ciboure. La toujours présidente et professeure de l’Estudiantina de Ciboure et son tout nouveau chef d’orchestre y mettent d’autant plus de cœur qu’il s’agira ce soir-là d’honorer le centenaire de la naissance de leur père et grand-père, l’ancien directeur, professeur et chef d’orchestre de l’école cibourienne fondée en 1912.
Né en 1921 à Itxassou, Albert Kaempf était tout à la fois professeur d’éducation physique (à Lantabat, Saint-Jean-de-Luz, Guéthary, Ciboure et Souraïde), rugbyman émérite du SJLO (il fut même international à XV et à XIII) et musicien hors pair. Ce passionné de mandoline, amoureux des sérénades, avait repris après-guerre la direction de l’Estudiantina Donibandarrak de Saint-Jean-de-Luz. Il avait ensuite eu à cœur de relancer l’école de musique de Ciboure, en 1958.
Une aventure familiale
Les destinées de celle-ci furent rapidement confiées à sa fille et élève, Annie Murillo, avec une spécialité guitare qui permit notamment à son fils aîné, Patrick Murillo, et Christophe Duverger d’obtenir des médailles d’or du conservatoire de Bayonne. Seule aux commandes de la petite structure associative depuis le retrait de son père, en 1997, l’enseignante bénévole parvint, comme son père le fut autrefois, à transmettre le virus de la mandoline et de la guitare à ses fils, Patrick et Fabien. Le second en a fait sa profession. Le second dirigera pour la première fois l’orchestre de l’Estudiantina ce vendredi 6 mai.
Le petit-fils d’Albert Kaempf et jeune frère de l’ancien chef d’orchestre (de 2010 à 2018) portera à travers cet hommage un héritage plus que centenaire. Sa baguette prolongera surtout le plus grand souhait de son grand-père, « continuer à faire vivre la mandoline, en renouvelant sans cesse son répertoire », souligne le fier descendant.
Comme une conversation
Cette partition spéciale, nommée « Conversation avec Albert Kaempf », a été conçue autour des « œuvres qu’il aimait diriger et qu’il nous faisait jouer, comme s’il les avait lui-même choisies », explique-t-il. Fidèle à ce qu’il était, ce programme doit avant tout permettre aux 35 musiciens de l’orchestre cibourien de « présenter toutes les facettes de l’instrument », complète-t-il.
Fabien Murillo évoque une première partie plus populaire, de Macciochi à Strauss et de Matias Marquez Garcia à Maurice Ravel, « dont il avait des souvenirs quand il était enfant », souligne-t-il. Le second acte sera plus classique, avec notamment un concerto pour 4 violons de Vivaldi, une fugue de Bach pour orgue et l’allegretto de la 7e symphonie de Beethoven ; « son compositeur favori et le dernier morceau qu’il a écouté », annote-t-il.
Décédé en 2013, Albert Kaempf aimait à répéter qu’« il n’y a pas de grande et de petite musique, il y a de la bonne et de la mauvaise musique, et surtout de la musique qui touche le cœur ».
Début du concert à 20 h 30. Participation libre. Plus de renseignements au 06 03 64 39 69.
Vincent Dewitte
sudouest.fr