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Itxassou : pêche et baignade toujours interdites après la pollution du Laxia et de la Nive

nive fer

La Nive avait pris une coloration orange spectaculaire, le 28 avril dernier. © Crédit photo : Facebook Isabelle Larteguy

Fin avril, l’effondrement d’une mine de fer polluait la Nive et son affluent le Laxia, à Itxassou. La pêche et la baignade restent interdites en raison de la présence de « sédiments contenant des métaux lourds »

Le 28 avril dernier, l’effondrement d’une ancienne mine de pyrite de fer à Itxassou a entraîné une impressionnante coloration ocre du Laxia, affluent de la Nive. À la suite de cet écoulement sur un site qui servait autrefois à fabriquer de l’acide sulfurique, des dispositifs de surveillance et de secours étaient mis en place, pour permettre la consommation d’eau potable au robinet. Par précaution, la pêche en eau douce avait été interdite pendant

Ce vendredi 10 juin, de nouveaux prélèvements réalisés par Geoderis, opérateur spécialisé de l’État, font état « de la présence subsistante de sédiments contenant des métaux lourds », indique la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Ainsi, « afin d’éviter tout risque sanitaire », l’interdiction de la pêche sur le Laxia est prolongée jusqu’à la fin de l’année.

De la même façon, la baignade est toujours interdite, par arrêté municipal, sur le Laxia et au niveau de la confluence entre la Nive et le Laxia, dans les environs du Pas de Roland, à Itxassou.

Côté eau potable

Pour rassurer, la préfecture départementale indique qu’il n’y a « aucun risque pour la consommation de l’eau potable », les captages étant situés à des emplacements non impactés par la pollution. De nouveaux prélèvements seront effectués dans les prochains mois, dans la mesure où les cours d’eau sont « toujours sous surveillance ».

Fin mai, les analyses conduites par l’Agence régionale de santé, sur les outils de prélèvement et de production des eaux destinées à la consommation humaine, ne révélaient pas de « variation anormale », selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Plus spécifiquement, des molécules de fer, manganèse, arsenic ou aluminium y étaient recherchées. « L’ensemble des paramètres recherchés se sont révélés conformes aux normes sanitaires et pour la quasi-totalité inférieurs aux seuils de détection analytiques », précisait alors la préfecture.

Carole Suhas
sudouest.fr

Un arrêt de train à Itxassou à partir de juillet

train itx

Le TER qui raccorde Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port s’arrêtera désormais à Itxassou. Cette étape de la ligne 54 a été ardemment défendue par la municipalité et les habitants du village. © Crédit photo : Archives Jean-Daniel Chopin  

C’est l’histoire d’un village de campagne qui s’est mobilisé pour voir son train entrer en gare. Le Conseil régional, qui gère les TER, a entendu la cause. Itxassou devient un arrêt de la ligne 54, à compter de juillet 2022

Début juillet, sur la ligne Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port, on pourra entendre : « Le train TER va entrer en gare d’Itxassou, 1 minute d’arrêt ». Ces quelques mots n’ont rien de futiles. Ils sont le fruit d’une lutte menée par un village pour voir la ligne 54 prendre des voyageurs sur le quai de leur gare. C’est peu dire que ce train-là se nomme désir.

Le 30 mai dernier, le Conseil régional a donné son feu vert, après des mois de discussions qui ont abouti à la même conclusion : oui, l’arrêt dans cette commune de plus de 2 000 habitants a tout son sens. Nicole Etxamendi, première adjointe d’Itxassou, ne cache pas sa satisfaction. Elle décrit des échanges avec le conseiller régional Jacky Emon en charge du dossier et les services de la SNCF, nourris d’arguments qui ont fait mouche. « Nos interlocuteurs ont compris le sens de notre demande », relève l’élue.

 « On restera vigilants sur l’usage »

Ce qu’ont entendu les intéressés, c’est « la mutation d’Itxassou qui, depuis 2014, voit sa population augmenter », un effet de la hausse des prix de l’immobilier sur le littoral que partagent les communes proches du BAB. Les besoins de services sont à l’aune de cette réalité, dont le transport public. L’arrêt dans cette gare a donc été jugé utile pour répondre à la demande des usagers locaux, à laquelle s’ajoute celle liée au tourisme.

Côté Région, Mathieu Bergé, conseiller régional en charge des transports, a retenu deux points : la demande sociale et la volonté politique. « Quand on a créé la ligne 54, il y a deux ans, on a fait le tour des municipalités. Itxassou n’avait pas de descente. On cherchait l’efficacité ferroviaire, le but étant que le trajet en train ne dépasse pas celui en voiture. Un arrêt supplémentaire, c’est 4-5 minutes de plus, la municipalité de l’époque ne défendait pas l’arrêt, on l’a fermé », rappelle l’élu.

Depuis, les négociations avec le collectif de citoyens et la nouvelle mairie engagés sur le projet ont su convaincre. « On restera vigilants sur l’usage, en faisant un point annuel », prévient toutefois Mathieu Bergé.

Un Itxassou-Bayonne à 0,70 cts

Pour Nicole Etxamendi, cette création concourt clairement « à une redynamisation pour notre territoire ». Elle évoque Louhossoa, le village voisin qui va également profiter de cet arrêt. « C’est à nous maintenant d’engager une campagne promotionnelle pour encourager l’usage du train », lance-t-elle. Elle cite, en exemple, le tarif d’un aller pour Bayonne, avec abonnement : 70 centimes (1). De quoi persuader les futurs voyageurs réguliers de cette ligne, au vu du prix du gasoil.

L’édile se sait aussi accompagnée par le collectif d’habitants qui s’est mobilisé en décembre 2021 pour voir le TER s’arrêter dans leur gare. Rappelons que 500 personnes avaient signé une pétition dans ce sens. D’ores et déjà, est prévue une fête à l’automne pour rassembler les Itsasuars autour de cette étape de la ligne 54 conquise de haute lutte.

Ce tarif est à titre d’exemple pour un travailleur habitant Itxassou et se rendant en gare de Bayonne tous les matins ouvrés de la semaine et qui voit son abonnement pris en charge à 50 % par son employeur, obligation dans le cadre des frais de transport emploi-domicile.

Gaëlle Tournier
sudouest.fr

Itxassou, le chant, thème central de la 26e édition d’Errobiko Festibala

Herrobiko Festibala 2022

Julen Achiary (à gauche) et Xavier Desmartis présentent la 26e édition du festival Errobiko Festibala à Bayonne. © Crédit photo : Errobiko Festibala

Lundi 23 mai, Julen Achiary, directeur artistique du festival, et Xavier Desmartis, président de l’association Ezkandrai, ont dévoilé le programme de la 26e édition d’Errobiko Festibala, au cinéma L’Atalante de Bayonne. Cette année, quelques innovations sont à noter. Par exemple, en avant-goût du festival, deux dates sont prévues, les 15 et 16 juillet, qui feront la part belle à la danse et la polyphonie. Le festival se déroulera, lui, du 21 au 24 juillet à Itxassou.

Les organisateurs comptent faire du chant, la pierre angulaire de l’évènement. « Le chant et la voix ont toujours tenu une place très particulière à Errobiko Festibala. Nous voulons explorer toutes les facettes de cette expression artistique et nous pensons que la commune est l’écrin parfait pour que 1 000 chants puissent résonner. Cette édition promet de nouvelles rencontres, des échanges passionnés et des concerts rythmés », indique Julen Achiary.

Musiques du monde

Dès le premier jour, c’est la chanteuse Leila Martial qui apportera son originalité, en compagnie du guitariste Pierre Tereygeol et Éric Perez, percussionniste et bassiste vocal, au travers du trio Baa Box inspiré par les chants pygmées, inuits, tziganes. Les bénévoles, les jeunes ou créatifs de passage auront même l’occasion de participer à un stage de voix. La tradition chorale corse sera représentée par la musique d’A Filetta, garante d’un héritage culturel positif rejetant toute haine et repli identitaire.

Enfin, les cultures congolaises et réunionnaises seront à l’honneur avec Rebecca M’Boungou, fondatrice du groupe Kolinga. Cette passionnée de polyphonie et de polyrythmie expérimentera un « circle song » géant, dans le but de faire circuler les énergies du groove, du jazz ou du folklore. L’expérience se fera avec le public et Danyèl Waro, fidèle à la tradition acoustique du maloya, le blues de la Réunion.

Rens. complémentaires au 06 25 82 16 24 ou au06 67 09 33 40. Site : errobikofestibala.net

Pierre-Alexandre Carré
sudouest.fr