Lurzaindia lance une nouvelle collecte de fonds
Maryse Cachenau, entourée de Beñat Duhalde et Isabelle Capdeville, lors de la conférence de presse. © Crédit photo : J. E.
L’association Lurzaindia (gardien de la terre) a lancé, mardi 13 septembre à la ferme du Broy à Urt, par l’intermédiaire d’une conférence de presse, une nouvelle campagne de collecte de fonds. Et ce, afin de poursuivre, grâce à l’épargne populaire, sa défense du foncier agricole et permettre ainsi l’installation et le travail de jeunes fermiers respectant les principes de l’agriculture paysanne.
C’est devant les serres d’Aurélie Sausset que Maryse Cachenau, Isabelle Capdeville et Beñat Duhalde sont venus exposer la vocation de Lurzaindia. « Un outil collectif pour préserver la terre nourricière », ont-ils défini. Ils ont également souligné son besoin de soutien financier régulier pour être capable d’assurer la continuité de son action, qui nécessite une solide trésorerie.
Cette dernière est basée sur trois axes forts : les demandes d’intervention à la Safer en matière de préemption, génératrices de frais et de caution dans le domaine financier ; la possibilité d’être très réactif en cas d’opportunité d’achat ; et enfin de pourvoir aux travaux de gros œuvre à engager parfois, pour concrétiser une installation d’agriculteur au-delà de l’acquisition, car il n’y a pas pour cela de subvention d’investissement par les collectivités locales.
Trois outils juridiques
Sous son appellation, elle dispose de trois outils juridiques distincts cohérents et complémentaires : la Foncière, une société à commandite par actions (SCA), l’association proprement dite et le fonds de dotation. La Foncière a pris le relais en 2013 du groupement foncier agricole mutuel Lurra, créé dans les années 70, et qui a la capacité, via l’épargne solidaire par actions, d’acheter des biens agricoles dans l’optique d’aider des projets d’installation de petites exploitations.
L’association, elle, sensibilise les citoyens et les collectivités à l’enjeu de la protection et du maintien du foncier agricole. Quant au fonds de dotation, il collecte des fonds, des dons ou legs, qui soutiendront des projets agricoles respectueux de l’environnement, du développement d’une économie de proximité pour une activité agricole durable et de qualité.
Renseignements sur lurzaindia.eu
Joseph Etchebarne
sudouest.fr
Itxassou, conférence de presse ELB
Le syndicat appelle à manifester le 10 septembre à Saint-Jean-Pied-de-Port. (© Guillaume FAUVEAU)
ELB fête ses quarante ans sous le signe de la crise agricole.
Le syndicat ELB fête ses 40 ans cette année. Pour cette occasion, une journée festive sera organisée le samedi 10 septembre, précédée d’une manifestation pour dénoncer la situation les difficultés du monde agricole.
Déjà quarante ans de luttes : le syndicat Euskal Herriko Laborarien Batasuna, la Confédération paysanne du Pays Basque, avait convié la presse le lundi 5 septembre aux abords de l'aérodrome d’Itxassou. Panpi Sainte-Marie, Jean-Paul Duhalde et Mirentxu Auzqui, membres du syndicat y ont présenté le programme de la journée festive qu'il organise le samedi 10 septembre à Ispoure, et sont revenus sur le contexte difficile dans lequel vivent les paysans.
Depuis 1982, le syndicat ELB lutte en faveur d’une agriculture locale, de qualité, rémunératrice pour les producteurs et respectueuse de la nature. Pour fêter ses 40 ans, le syndicat souhaite mettre en avant ce parcours riche à travers une journée festive à Ispoure. À 14 heures, un repas de produits locaux sera servi par les bénévoles du canton de Garazi, mettant en valeur les produits de producteurs locaux. L’association Gaia animera la suite de l’après-midi avec des défis entre paysans. Un groupe de danse prendra le relais avec une représentation. La journée se terminera par une soirée “talo ta xingar” animée par Gauro et DJ XA2. Une exposition photo retraçant les luttes les plus marquantes d’ELB sera également à découvrir tout au long de la journée salle Faustin-Bentaberri.
Mais avant de se retrouver pour un moment de partage, une manifestation aura lieu dans les rues de Saint-Jean-Pied-de-Port à partir de 10h30. Les paysans du Pays Basque veulent dénoncer le contexte très difficile dans lequel ils se trouvent actuellement. La sécheresse exceptionnelle et l’explosion des prix les placent dans une situation plus que critique. Le prix des céréales a augmenté de plus de 40 %, celui des protéines de 60 %, des fourrages de 25 % et il en va de même pour le prix de l'énergie et des différents services autour des fermes. Ainsi, le cortège protestera contre cette hausse des prix qui dégrade leurs conditions de vie.
Deux soirées d’échanges
En plus de la journée du 10 septembre, deux soirées d’échanges seront organisées en amont de l’événement d’Ispoure. Le premier rendez-vous est donné le mercredi 7 septembre à 20h30 au cinéma Saint-Louis de Saint-Palais. Patxi Iriart, d’Euskal Herriko Laborantza Ganbara, présentera les résultats d’une étude menée sur le thème “Notre assiette 2050”. La seconde soirée se déroulera le vendredi 9 septembre à 20 heures salle Haize Berri d’Ostabat sur le thème de la main-d'œuvre sans les fermes en présence de plusieurs intervenants, eux-mêmes paysans.
Ces rendez-vous se veulent ouverts à tous, paysans ou non.
Iker Lagrenade
mediabask.eus
L’abbé Jauregui a marqué les paroissiens du Labourd
L’abbé Jauregui a reçu un makila, offert par les élus et les paroissiens, ce dimanche. P.-A. C.
Dimanche, la paroisse Saint-Michel-Garicoits du Labourd, composée des communes d’Ainhoa, Souraïde, Espelette, Cambo-lesBains, Louhossoa et Itxassou, était en effervescence. C’est dans une église comble que la traditionnelle messe a été célébrée par l’abbé Joachim Jauregui. Cette fois, l’émotion était palpable et les remerciements ont afflué pour le natif de Sare qui a construit des vrais liens dans les différents villages. Son successeur attendu Après 15 ans de loyaux services, son départ est confirmé. La veille, c’est en toute intimité qu’il a reçu une médaille d’honneur des mains du maire, Christian Devèze.
Début septembre, la paroisse Saint-André-de-Bayonne l’accueillera en tant que prêtre auxiliaire. Son successeur, l’abbé Jean-Paul Martinon, est attendu prochainement au presbytère. Dans son homélie, l’homme de foi, arrivé en 2007, se livre sans ambages : « C’est avec un pincement au cœur que je vous quitte. Rappelezvous que la vraie richesse, c’est l’humilité, être au service des autres. » Sous les yeux d’autres personnalités politiques (Vincent Bru, Frédérique Espagnac, JeanMarie Iputcha, Roger Gamoy, Mikel Hiribarren, Jean-Pierre Harriet), les applaudissements redoublent. Pour les paroissiens, son image tolérante « marque les esprits » et le makila offert est le symbole d’une mission accomplie.
Pierre-Alexandre Carré
sudouest.fr