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Itxassou, Marie Urthiague a fêté ses 100 ans

marie urthiague

Une belle fête était organisée pour la nouvelle centenaire Marie Urthiague, entourée des siens et des élus, vendredi. © Crédit photo : Mairie Itxassou

Vendredi 14 avril, le CCAS et la Ville ont honoré Marie Urthiague, la nouvelle centenaire d’Itxassou et son extraordinaire parcours de vie lors d’une petite réception.

Marie Legagnoa était née un 11 avril 1923 sur la petite ferme Agorreta du quartier Izoki d’Itxassou, en bord de Nive et en limite de Bidarray et Louhossoa. Comme tous les enfants de ce quartier, elle a connu les bancs de l’école à Louhossoa, dont le bourg et le clocher plus proches permettaient surtout d’éviter les périlleuses traversées de la Nive.

Entourée des siens

À l’automne 1950, elle traversa le fleuve une bonne fois pour devenir Marie Urthiague au bras du charpentier avec qui elle aura trois enfants. Elle n’aura jamais plus quitté Etxeparia à proximité de l’actuelle mairie, sinon pour aller travailler sur quelques établissements hôteliers du village et principalement sur le centre Marienia de Cambo.

Les élus lui ont exprimé « santé et sérénité aussi longtemps qu’elle le souhaite, avec la reconnaissance de tous les habitants, le souvenir des proches qui sont partis et l’affection de toute une famille qui est là et qui l’aime », avant de se voir offrir un bouquet de fleurs tout en partageant quelques gourmandises entourée des siens, réunis dans la salle des mariages.

Pierre-Alexandre Carré
sudouest.fr

Itxassou, une exposition pour ne pas oublier les soignants suspendus à Ateka

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Les visiteurs échangent librement sur les conditions des soignants devant les photos exposées à Itxassou. © Crédit photo : P-A. C.   

Jusqu’au 8 mai, une exposition dédiée aux soignants suspendus se déroulera à l’espace d’évocation Ateka d’Itxassou. Réalisée par les collectifs Les Essentiels et Ez Pass de liberté, elle ne souhaite pas trancher des questions politiques mais sociologiques pour leur redonner visibilité et dignité.

En août 2021, une loi obligeait le personnel du monde médico-social à se faire vacciner sous peine d’être mis à l’écart, sans salaires ni indemnités chômage. Pour beaucoup, cette nouvelle réalité a été très difficile à vivre en causant ruptures familiales et grande précarité : « La France a un système de santé fragile et ça nous a brisé le cœur de voir que nous n’étions plus considérés. Cette situation est méconnue du grand public, notre rôle est de les écouter et de les aider », explique Elisabeth Charriau, membre du collectif Ez Pass de liberté.

Appel au devoir de mémoire

Sur les photos, des hommes et des femmes apparaissent les visages fermés, des messages en main. Tous espèrent une prise de conscience, touchés par de nombreux élans solidaires. Il y a quelques jours, une décision de la Haute autorité de santé (HAS) recommandait de lever la suspension de ces soignants mais elle doit trouver une traduction politique de la part du ministère de la Santé.

Alors, malgré l’espoir qu’elle suscite, tous les membres des collectifs refusent de baisser la garde et appellent au devoir de mémoire : « C’est un premier pas mais pour le moment, il n’y a rien de concret. Certains reviendront vers ce métier… Mais plus à n’importe quel prix. Il reste encore de profondes blessures qui mettront des années à guérir. » Soucieux de ne pas être oubliés, un livre regroupant de nombreux témoignages titrés « 12 juillet » a été publié. Pour la grande première à Itxassou le 5 avril, l’espace Ateka a été agrémenté d’illustrations satiriques de l’artiste Kreatura. Cette soirée d’inauguration n’était qu’un simple prélude à un autre événement itinérant qui regroupera plus de 100 photographies.

Pierre-Alexandre Carré
sudouest.fr

Devant la stèle d’Itxassou, les abertzale revendiquent la pleine souveraineté du Pays Basque

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La déclaration de l'Aberri Eguna a été lue par quatre militants de différentes générations. (© Nahia GARAT)

Six décennies après la création du mouvement Enbata, 60 hommes et femmes de différents secteurs et zones du Pays Basque Nord ont rendu publique une déclaration lors de l'Aberri Eguna célébrée à Itxassou.

Lors du lancement du processus de réflexion du mouvement abertzale en Pays Basque Nord, Bagira, ses promoteurs avaient fixé comme date clé l'Aberri Eguna 2023. Une célébration de la patrie basque qui s’étale sur deux jours cette année, les 8 et 9 avril, avec de nombreux moments forts. Dimanche 9 avril, à Itxassou, a eu lieu la mobilisation centrale, autour de la stèle commémorant la naissance, il y a 60 ans du mouvement Enbata.

La manifestation qui a parcouru les rues de la commune du Labourd, du fronton au quartier Elizalde, a été particulièrement colorée cette année. Les symboles des différents mouvements qui composent l'abertzalisme aujourd'hui ont donné du relief au cortège, alors que des musiciens l'ont animé. Environ 1 500 personnes l'ont rejoint à la fin de la matinée. Une fois arrivées à la stèle, les manifestants ont pris connaissance de la déclaration de l'Aberri Eguna.

Grazi Etchebéhère, Thibault Godin, Gexan Alfaro et Irantzu Idoate, quatre militants, quatre générations, ont lu la déclaration intitulée « Izan ginen, bagira, izango gira » (nous avons été, nous sommes, nous serons, en basque). Avec eux, 56 autres hommes et femmes du Labourd, de Basse-Navarre et de Soule ont signé le document. Ils représentent l’histoire de l’abertzalisme tout au long de ces six décennies : élus, agriculteurs, acteurs économiques et de la culture, membres du mouvement féministe, journalistes et autres militants historiques. Parmi eux, se trouve l'auteur de pastorales, le souletin Jean-Louis Davant, une des personnes présentent lors du premier Aberri Eguna de 1963.

Dans le contexte d'un « monde instable » frappé par de multiples crises, le Pays Basque doit prendre sa place, déclarent les signataires qui revendiquent ainsi la souveraineté intégrale, pour « que les décisions [leur] reviennent sans aucune intervention et pour qu’[ils puissent] construire une société juste, solidaire, durable, féministe et euskaldun ».

« Le Pays Basque se structure et a une identité plus forte qu'il y a 60 ans »

Considérant que l’abertzalisme est « le présent et l’avenir de ce pays », les promoteurs de la journée estiment que ce patriotisme initie de véritables changements, crée des alternatives, génère de l’espoir et ouvre les perspectives sur un autre projet de société.

« Une grande victoire »

Le Pays Basque est vivant et est confronté à de nouveaux défis, affirme le texte, « avec de grandes opportunités d’obtenir davantage de souveraineté ». Sur cette voie, ils ont relevé l'importance de la contribution du mouvement abertzale au cours des six décennies. « Notre progression est impressionnante. Le Pays Basque était à l’agonie et avait besoin d’un nouvel élan », poursuit la déclaration.

Elle fait également allusion à la répression que les abertzale ont subie. « Face aux pouvoirs des États, nous avons tenu bon dans notre voie et c’est déjà là une grande victoire ». Ils ont évoqué les désaccords et les divisions du mouvement : « Reconnaissons ici que nous avons aussi connu des échecs ». Cela dit, « grâce à la volonté de tous », les abertzale de gauche se sont rassemblés pour impulser un travail en commun.

Malgré une photo d'une diversité exceptionnelle à Itxassou, l’Aberri Eguna n’est probablement pas complétement le reflet de ces efforts, puisque comme c'est souvent le cas, chaque famille politique se distingue des autres en cette journée particulière pour les abertzale. Le PNV (droite) s’est retrouvé à Bilbo, EH Bildu (gauche) à Iruñea et Jardun (gauche) à Gernika, alors que Gazte Koordinadora Sozialista (GKS, gauche) a célébré cette journée le samedi, à Saint-Etienne-de-Baïgorry. Le même jour, un rassemblement transpartisan a tout de même eu lieu à Donostia, à l’initiative d’Euskal Herria Batera.

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