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Pelote basque : La finale des invaincus.

b ducassou
Baptiste Ducassou vise une sixième couronne, dimanche, au Super Prestige. ARCHIVES NICOLAS MOLLO

La finale du Super Prestige oppose, dimanche à 17 heures à Saint-Jean-Pied-de-Port, les leaders invaincus Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital. Une affiche entre copains.

Le Super Prestige, tournoi majeur en individuel comptant pour le circuit Esku Pilota, consacrera son champion dimanche au mythique trinquet Garat (17 heures). Un choc haut en couleur qui opposera Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital, les leaders invaincus de cette 28e édition.
Initialement programmé le 2 janvier, l’épilogue a été repoussé, le calendrier ayant été revu en raison des obsèques de l’immense champion Pampi Laduche. Comme un symbole, l’explication finale, premier grand rendez-vous de l’année, opposera ce dimanche les deux pilotari entraînés de longue date par l’ancien double champion d’Espagne professionnel.

6e sacre pour Ducassou ?

Nul doute que Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital auront une pensée émue avant d’aborder leur face-à-face. Organisée par Garaziko Pilota, la compétition, débutée il y a plus d’un mois, se termine en beauté. Les deux protagonistes, véritables spécialistes du genre, affichent la grande forme. Tour à tour, Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital ont terrassé tous leurs rivaux. L’Itsasuar a défait Peio Larralde (40-22) et Peio Guichandut (40-18) en parties de poule, avant de sortir en demi-finale Luis Sanchez (40-22).
L'athlète de Pampelune, pourtant récent vainqueur de l’Eskulari Pro Pilota, a été rapidement dépassé. « J’ai bien négocié mes premières parties, surtout celles face à Peio Larralde et Luis Sanchez, se félicite le Labourdin, en quête d’une 6e couronne au Super Prestige. Je suis resté concentré mentalement, c’est essentiel en tête à tête. Maintenant face à Mathieu, un bon copain et partenaire d’entraînement, je vais devoir faire un travail psychologique pour oublier l’adversaire.
L’objectif est d’arriver serein dimanche au Garat. L’application de mon plan de jeu, afin de ne pas avoir de regrets, sera la clé. »

« La clé de la partie »

Mathieu Ospital a également fait preuve de maîtrise et de talent pour battre Luis Sanchez (40-24) et Ximun Lambert (40-19) en phase qualificative, puis pour éliminer Peio Larralde (40-32) au stade des demi-finales. Le tenant du titre a ainsi été malmené lors de la dernière dizaine face au jeu bien léché du natif d’Urepel.
« Je me suis bien senti lors de la phase de poule, notamment face à Luis Sanchez, déclare le finaliste qui brigue sa 1ere txapela pour sa 3e participation en finale. Ensuite, j’ai enchaîné une nouvelle bonne partie face à Peio Larralde, lequel avait à coeur de défendre sa boïna. J’espère avoir bien récupéré, la finale sera très dure physiquement. Baptiste excelle dans le secteur de l’engagement : l’objectif est donc de ne pas prendre trop de buts et, si possible, d’en engranger autant qu’en demi-finale, sinon ça sera compliqué. C’est clair, le but sera la clé de la partie. »
Christophe Mariluz, le nouveau patron d’Esku Pilota, a suivi l’événement de près et se projette dans un avenir proche : « Les pilotari arrivent un peu émoussés en fin de saison. Je suis très attentif à l’intégrité physique des joueurs ; on réfléchit à la hiérarchisation et à la modernisation des tournois, dont le Super Prestige. » On en saura un peu plus sur les intentions du dirigeant saratar dans les semaines à venir.

Andde Bello
sudouest.fr

Itxassou : la querelle de voisinage se finit en prison.

querelle voisins

Le tribunal de Bayonne a condamné à sept mois de prison ferme le voisin menaçant. © Crédit photo : Archives Bertrand Lapègue
 
Sept mois de détention pour avoir menacé d’une arme sa voisine et fait mine d’incendier sa voiture : l’épilogue d’un an de cohabitation délétère dans un immeuble d’Itxassou, sur fond d’alcool et de précarité

Yannick a-t-il conscience de la gravité de ses actes ? « Oui », répond le prévenu de 43 ans, à la barre du tribunal judiciaire de Bayonne, lundi 3 janvier. « Les regrettez-vous ? », interroge la présidente, Anne Chaussier-Mackowiak. « En partie seulement. » Il estime avoir été poussé à bout par sa voisine du dessus, dans la maison divisée en deux appartements où ils vivent, à Itxassou. Au point de la menacer d’un fusil. Puis d’asperger d’essence sa voiture, les abords du bâtiment et faire mine de les incendier.

Le 16 avril 2020, vers 19 heures, Anne partage un apéritif avec un ami, sur sa terrasse. Yannick décrit le bruit qui l’excède, une énième fois. Il sort avec une arme, épaule vers sa voisine. Elle filme la scène avec son téléphone : « On vous voit la viser depuis le bas de l’escalier », décrit la présidente. Il appuie sur la détente : « Clic. » L’arme n’est pas chargée. « Je le savais », soutient Yannick. « Je n’aurais pas dû le faire. C’est extrême. » Les gendarmes découvrent les protagonistes tous avinés. Plus de 2 grammes pour Yannick.

« C’est idiot »

Ce n’est pas la première fois que les militaires s’interposent. C’est même une habitude, depuis leur installation, voilà un an. Il lui reproche du tapage récurrent, l’accuse de deal. Il y a aussi les animaux de Yannick qu’elle tenterait d’empoisonner ou de blesser avec « du verre pilé ». Le procureur, Marc Mariée, s’étonne : « Vous qui êtes si prompt à appeler les gendarmes, vous ne l’avez jamais fait pour vos animaux… »

Anne a filmé une autre séquence rageuse de son voisin. Le 30 décembre 2021, il répand de l’essence sur la terrasse de la maison et la voiture de la victime. Il enflamme la première flaque. « C’était sur du béton, ça a brûlé dix secondes », se défend le prévenu. Son avocate, Martine Voirin Havez relève qu’« il n’a pas tenté d’enflammer la voiture ». Ce qu’il a fait est « idiot », Yannick le sait. « Pourquoi l’avoir fait ? », tente Anne Chaussier-Mackowiak. « Pour les animaux, le poison, le bordel… » Yannick est encore passablement alcoolisé.

« Il ne fait pas bon être le voisin de Monsieur », ironise Marc Mariée. Le ministère public pointe un comportement « obsessionnel » et taille en pièces l’hypothèse de l’homme épuisé par une voisine infernale : de la « littérature ». Le magistrat décrit un homme « intrinsèquement violent ». Il rappelle les huit condamnations à son casier, dont une pour violences volontaires.

Incident

Sur son banc, le prévenu ne porte plus son masque anti-covid. Marc Mariée s’interrompt : « Remettez-le. » « Il est cassé ! » Yannick se lève dans un mouvement d’humeur qui précipite son escorte auprès de lui. Il quitte l’audience en grondant. « Cette réaction nous permet de mesurer la violence intrinsèque de Monsieur », reprend le représentant du parquet. Il requerra deux ans de prison ferme et le maintien en détention.

« Je suis abasourdie par les réquisitions », se lance Me Voirin Havez. Pour elle, son client relève de l’hôpital psychiatrique, pas de la prison. Elle reprend les « éléments de personnalité » d’un homme par deux fois victime d’un traumatisme crânien. L’un lui a causé trois mois de coma. « Ces traumas lui ont laissé des séquelles qui expliquent en grande partie son manque de contrôle. » Et puis il tenterait de soigner son alcoolisme.

Le tribunal le condamnera à 7 mois de prison ferme, avec maintien en détention.

Pierre Penin
sudouest.fr

Itxassou : il retrouve sa chienne battue à mort, 40 jours après sa disparition.

chiens abattus

Une plainte contre X a été déposée auprès de la gendarmerie pour actes de cruauté envers un animal. © Crédit photo : Illustration AFP / Jeff Pachoud   

Le 26 décembre, un habitant d’Itxassou a découvert sa chienne de 9 mois, morte, posée dans un champ, à côté d’un autre chien, lui aussi décédé. Il a porté plainte contre X pour acte de cruauté envers un animal

Samuel Scafarto contient difficilement son indignation. Le 26 décembre, cet habitant du quartier de la gare, à Itxassou, a retrouvé sa chienne de 9 mois, morte, la tête posée sur une clôture dans un champ distant d’à peine un kilomètre de chez lui. Un second chien, celui de sa voisine, est retrouvé dans le même état, à quelques pas. « J’étais persuadé qu’elle avait pris une balle dans la tête », raconte-t-il, la voix tremblante. Ce jeudi 30 décembre, il a porté plainte contre X auprès de la gendarmerie pour actes de cruauté et le vol d’animaux domestiques. La seconde victime, propriétaire du second chien, devrait aussi être entendue.

Samuel a redescendu sa chienne jusque chez lui, a fait venir un vétérinaire pour établir un certificat de décès et pour comprendre ce qui avait pu arriver à son animal. On ne lui a pas tiré dessus, « mais elle a été battue à mort puisque son corps est en réalité couvert d’hématomes et qu’elle a subi une fracture de la hanche, comme le dit le rapport vétérinaire », explique son propriétaire.

Brebis attaquées

Avant de la retrouver le lendemain de Noël, voilà quarante jours que cet habitant était à la recherche de cette chienne, mais aussi d’une plus vieille, âgée de six ans. Elles avaient pris la tangente le 13 novembre dernier, avec un chien mâle du voisinage. Plus de signe de vie des trois depuis. Le vétérinaire a daté le décès de la plus jeune à moins de dix jours. « Je la cherche depuis plus d’un mois et je la trouve à un kilomètre de chez moi le jour de Noël et on me dit qu’elle est morte depuis quelques jours ! », s’étrangle Samuel.

« J’ai fait tout ce qu’il faut et voilà le résultat. »

Le signalement de la présence des deux chiens morts a été transmis à sa voisine par un agriculteur du quartier. « Elles se sont échappées alors qu’on les gardait à la maison parce qu’un mois plus tôt, un agriculteur avait retrouvé ses brebis mortes, attaquées, et il soupçonnait des chiens du quartier. On avait donc passé la consigne de garder un œil sur nos chiens. » Samuel avait même, à ce moment-là, envoyé des photos de ses deux chiennes à l’éleveur et au maire du village, pour être sûr que ses canidés n’étaient pas reconnus comme les auteures de l’attaque. « J’ai fait tout ce qu’il faut et voilà le résultat. »

Une troisième chienne

Reste que sa deuxième chienne, de six ans, est toujours dans la nature. Et il ne souhaite qu’une chose, la retrouver ou a minima retrouver sa dépouille. Ce vendredi 31 décembre, avec quelques personnes qui le soutiennent, Samuel a prévu de faire une battue, à partir du champ où ont été retrouvés les deux chiens morts, et de ratisser les environs. « J’ai déjà mis des tracts partout, je veux juste savoir où elle est », souffle le jeune homme.

Par ailleurs, la fondation Brigitte Bardot, par la voix de son porte-parole local Daniel Raposo, a fait savoir qu’elle se constituerait partie civile dans ce dossier et « dénonce fermement tout acte de cruauté sur un animal ». Le fait d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique peut être puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende.

Carole Suhas
sudouest.fr