Mathieu Larzabal se sent prêt à évoluer
Les membres de la famille et de l’association se sont retrouvés pour la nouvelle année. Photo Atxik Mathieu
Mathieu Larzabal, rugbyman-pilotari prometteur, était victime d’une chute sur son lieu de travail, en octobre 2016. Charpentier, il tombait lourdement de six mètres, pour ne plus se relever.
Depuis, avec son entourage familial, le jeune homme a démarré une nouvelle vie, sur son fauteuil. Les aménagements de sa maison et de sa voiture lui permettent de continuer à vivre chez lui, tout prêt du mur à gauche Atharry. Ayant conservé toutes ses facultés intellectuelles, son quotidien est fait de rééducation, kinésithérapeute, ostéopathe, ergothérapeute et, récemment, piscine.
Chez lui, il dispose d’une table de verticalité et d’un MOTOmed pour travailler la récupération de ses membres. Il est conscient d’avoir beaucoup progressé et, surtout, qu’il le peut encore. Il communique grâce au téléphone et à l’ordinateur, certes lentement, en attendant un appareil à commandes vocales.
Son projet professionnel est en place : il veut entamer une formation de coach sportif – préparateur physique, à l’Académie des sports du Pays basque.
Mus et course de canard
Face à cette volonté, la lourdeur administrative lui apparaît pesante. Trois ans après son accident de travail, il n’a reçu aucune indemnisation. S’entendre dire qu’il est incapable de travailler et les retards administratifs minent par ailleurs son entourage.
Mais il reçoit du soutien. Notamment au sein de l’association Atxik Mathieu, Tiens le coup Mathieu. Dimanche, celle-ci a organisé son assemblée générale et fait le point sur les projets à venir pour le soutenir et essayer d’améliorer son quotidien, à travers des participations financières. Ainsi, se tiendront le tournoi de mus, le 15 février, à la salle Alzuyeta, ainsi que la course pédestre contre-la-montre, le 25 avril. Sans oublier la 2e édition de la course de canard, le 5 juillet, à Cambo, avant un ultime événement, en fin d’année.
Joseph Maya.
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Le bistrot, âme et cœur battant du village
Évelyne et Beñat Saint-Pierre jonglent, tous les jours, entre épicerie, bar, tabac et même double de clés. PHOTO JEAN-DANIEL CHOPIN
Chez Beñat, les habitués défilent. Les patrons, Évelyne et Beñat, rêvent plutôt de retraite.
Le mois de novembre a été dur. « Évelyne et Beñat étaient en congés, alors sans le bar, dans le quartier, c’est mort. » Les habitués du bar-tabac, presse et épicerie d’Itxassou, en face de la mairie, y tiennent à leur café. « On est là tous les matins, depuis qu’on est à la retraite, soit depuis quinze ans pour moi. Ça fait quelques litres de café qu’on boit ici », rigole Alain, fidèle parmi les fidèles. Avec Andde, Beñat et Tony, ils sont là tous les matins, à 9 h 30, au comptoir du café que tout le monde appelle « Chez Beñat ». Ils prennent la relève des ouvriers, les plus matinaux, et cèdent ensuite leur place aux habitués de l’apéro et amateurs de petit blanc, autour du long comptoir imitation marbre. Dans la salle carrelée, quelques tables et une télévision, « pour les matchs du week-end ». Au fond, l’épicerie de 150 mètres carrés, qui voit défiler les voisins du quartier. Le samedi matin, c’est huîtres et vin blanc. « Faut pas se laisser abattre », s’exclame Évelyne Saint-Pierre. Au four et au moulin, de l’autre côté du comptoir, mari et femme connaissent leur monde. « Un serré pour l’un, un allongé, une noisette », énumère la patronne, en les faisant glisser sur le comptoir. Mari et femme sont là, fidèles au poste comme tous les matins depuis plus de vingt ans. « On a ouvert en été 1998, au moment de la Coupe du monde, et je me souviens m’être dit dans ma tête que je laisserai l’affaire quand la France sera de nouveau championne du monde », sourit Beñat, plutôt foot que rugby. Visionnaire, l’Itsasuar du quartier Saint-Pierre, au pied de l’Artzamendi, « descendu de sa montagne » comme il aime le dire, espère fêter ses 60 ans sur le Chemin de Compostelle, avec son sac à dos, plutôt que derrière sa tireuse.
Un coup de pouce
« On est là tous les jours, et on fait de tout : alimentation, tabac, presse, dépôt de pain et même doubles de clés, parce qu’à la campagne il faut tout faire », raconte le gérant, dont le café est en vente depuis maintenant un an, sans succès. Mais depuis quinze jours, à l’écouter, les choses semblent bouger pour le couple Saint-Pierre. « Un jour, je ne savais pas quoi faire, donc je suis allé sur le site SOS Villages [l’émission de TFI, animée par Jean-Pierre Pernaut, qui aide à la relance des commerces en zone rurale, NDLR] et j’ai déposé une annonce. Et depuis, on a eu une dizaine d’appels, certains du nord ou de l’est de la France », s’étonne Beñat. Qui aurait tout de même une petite préférence pour un « jeune du coin », s’il était candidat. 11 heures. Vient le tour des « apéritiphiles ». Un whisky double pour cet habitué, qui a son coin, au bout du bar. Pour les autres, c’est plutôt verre de blanc, servi à ras bord, ou demi. « La relève est là, je peux partir ! », lance Tony. Le « Sud Ouest » change de main. Ici, c’est pratique, pas besoin de payer pour le lire. La relève, c’est aussi ce qu’espèrent Évelyne et Beñat, qui se disent prêts à accompagner le démarrage. « Quand on a repris, il y a vingt ans, on a acheté le fonds de commerce mais pas les murs, on ne pouvait pas. La mairie nous a alors accordé un loyer pendant cinq ans, qu’elle a déduit du prix de vente et quand on a pu, on a acheté les murs. Donc, bien sûr, qu’on est prêts à aider celui ou celle qui remplacera ! » Que demander de plus ?
Carole Suhas
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Sophia contre la leucémie
Sophia est une petite fille d'à peine 2 ans qui depuis 6 mois se bat avec beaucoup de courage contre une Leucémie aiguë lymphoblastique de type B.
Sa famille, ses parents et ses 2 grands frères de 7 ans et 5 ans, vivent à Itxassou au Pays Basque.
Hospitalisée sur Bordeaux, elle enchaîne les chimiothérapies, malheureusement sa leucémie est résistante et elle doit poursuivre un nouveau traitement par thérapie génique sur Paris, où elle restera hospitalisée minimum 2 mois.
Ses parents qui se relayent auprès d'elle sur Bordeaux vont devoir faire des allers-retours entre Paris et le Pays Basque, ce qui représente une organisation plus lourde.
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